Burkina/Lutte contre la fraude de l’or : la BNAF valide le rapport 2024 et trace de nouvelles perspectives

 

La Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) a organisé le mercredi 3 septembre 2025 à Ouagadougou, un atelier de validation de son rapport annuel 2024 sur la lutte contre la fraude à la commercialisation de l’or et des autres substances minérales, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur des mines.

La rencontre a été présidée, par Dramane BITIBALY, conseiller technique représentant le directeur de cabinet du ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières (MEMC).

Dans son discours d’ouverture, M. BITIBALY a salué la régularité de la BNAF dans la production de rapports depuis 2018. Il a précisé que cette cinquième édition constitue « un outil stratégique d’aide à la décision pour le gouvernement ».

Dans le cadre de ses missions, la BNAF a conduit plusieurs opérations de recherche, de constatation et de répression, en étroite coordination avec les acteurs et structures habilitées (police, gendarmerie et douane) à apporter leur concours à la lutte contre la fraude à la commercialisation de l’or. Les contrôles des acteurs de la chaîne de commercialisation effectués dans le cadre de cette lutte en 2024, ont porté sur 31 comptoirs d’achat et de vente d’or, 5 sociétés semi-mécanisées et 3 sociétés industrielles. Ils ont révélé plusieurs irrégularités, notamment l’absence de registres d’achat/vente et la non-conformité des balances de pesée.

Les contrôles ont également concerné 17 assujettis aux obligations en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (LBC/FT) dans le secteur des commerces des pierres et métaux précieux.

Quant aux actions répressives, la BNAF a mentionné le traitement et la clôture de trente-sept (37) dossiers de fraude, le démantèlement de huit (😎 bureaux illégaux d’achat et de vente d’or, la saisie de plus de cinquante-six (56) kg d’or dont près de 31 kg ont été réintroduits dans le circuit légal de commercialisation de l’or suite à des règlements transactionnels et le recouvrement au profit du Trésor public des amendes s’élevant à quatre cent-huit millions (408 000 000) FCFA.

Au-delà de ces résultats atteints, les principales insuffisances concernent l’absence d’évaluation des risques, le paiement en espèces non déclarées, le défaut de déclarant CENTIF et le non-retour des sanctions financières.

Pour y remédier des lettres d’injonction ont été adressées aux structures concernées, suivies d’une session de formation et de la diffusion des listes nationales de sanctions financières ciblées.

Malgré certaines contraintes opérationnelles, la BNAF entend poursuivre ses efforts avec pour priorités :
• l’intensification de la lutte contre la fraude de l’or,
• l’extension des contrôles aux substances de carrières, conformément au nouveau Code minier,
• et la mise en œuvre des actions prioritaires de la Stratégie nationale de lutte contre la fraude et le blanchiment de capitaux (SNLFO/BC-FT 2024–2028).

Au terme des travaux, M. BITIBALY a invité les participants à maintenir la rigueur et la synergie nécessaires pour faire du rapport 2024, un véritable levier au service d’une gouvernance minière plus transparente, sécurisée et résiliente.

Sources : Direction de la Communication et des Relations Presse

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