Le mauritanien Sidi Ould Tah élu président de la BAD

Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD) à l’issue du troisième tour de scrutin, ce 29 mai 2025 à Abidjan. Au terme du troisième tour, le mauritanien a obtenu 76,18% des voix, contre 20,26% pour Samuel Maimbo et 3,55% pour le sénégalais Amadou Hott. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, en poste depuis 2015.
Ils étaient quatre en lice pour la présidence de la BAD : HOTT Amadou du Sénégal, MAIMBO Samuel Munzele de la Zambie, TOLLI Abbas Mahamat du Tchad, TSHABALALA Bajabulile Swazi d’ Afrique du Sud et TAH Sidi Ould de Mauritanie.
Et c’est l’ancien président de la BADEA, Sidi Ould Tah qui s’impose au terme du troisième tour. Et pourtant c’est l’une des élections les plus courtes de l’histoire de la BAD. Son adversaire principal, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, en tête au premier tour grâce aux voix des actionnaires non-régionaux, n’a finalement pas pu inverser la tendance. Il a obtenu 20,26% des voix globales. Il sera pénalisé par le vote africain (22%). En troisième position vient le sénégalais Amadou Hott qui glanera que 3,55% du vote global. Le sénégalais a vu les intentions en sa faveur en baisse constante depuis le premier tour.
Les chiffres obtenus par Sidi Ould Tah dénote du consensus africain qui a frappé les esprits. Il a obtenu 72, 37% du vote des non régionaux. Depuis le second tour, Ould Tah avait déjà consolidé une large coalition autour de sa candidature.
Dr. Sidi Ould Tah a été le Directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) depuis juin 2015. Avant d’être nommé à ce poste, il était ministre des Affaires économiques et du Développement de la Mauritanie. Il a débuté sa carrière à la Banque mauritanienne pour le développement et le commerce. Il a ensuite travaillé à l’Agence arabe pour l’investissement et le développement agricole, avant de rejoindre le Groupe de la Banque islamique de développement.
Cette élection intervient dans un contexte géopolitique tendu, où les enjeux de développement, de souveraineté financière et de réforme institutionnelle sont plus que jamais au cœur des priorités africaines.
